Muriel Carrère, Sophrologue certifiée RNCP

FIBROMYALGIE ET TECHNIQUES DE RELAXATION

La fibromyalgie est un syndrome caractérisé par des douleurs diffuses dans tout le corps, douleurs associées à une grande fatigue et à des troubles du sommeil. Ce syndrome est reconnu par l’OMS depuis 1992 mais a longtemps suscité du scepticisme chez les médecins car les médecins ne parviennent pas à isoler de causes à ces symptômes.

La fibromyalgie touche entre 2 et 6% de la population dans les pays industrialisés, avec une prévalence chez les femmes (80%). La maladie survient entre 30 et 60 ans. L’intensité de la douleur et la fatigue chronique limitent les activités quotidiennes, cependant, comme le montre une étude suédoise de 2005, le maintien de l’activité professionnelle et des activités de loisirs est essentiel sur le plan psychologique comme sur le plan physique à condition de les aménager.

Le traitement médicamenteux de la fibromyalgie repose essentiellement sur des antalgiques et des relaxants musculaires pour diminuer les douleurs et dans certains cas, prescription d’antidépresseurs pour traiter les problèmes de sommeil. Parallèlement à ces traitements, des techniques de relaxation peuvent être proposées aux patients pour apprendre à se détendre et à mieux vivre avec la maladie.

Une étude de la Clinique Mayo (Etats-Unis) portant sur des traitements complémentaires non médicamenteux de la fibromyalgie met en avant l’amélioration de l’état général des patients grâce aux techniques de relaxation. Ces techniques de relaxation comportent la méditation de pleine conscience, la conscience de soi avec l’expression de ses émotions, et, enfin, la visualisation guidée.
Il faut continuer à présenter ces méthodes psycho-corporelles, dont la sophrologie fait partie, aux soignants, d’une part, et aux malades, d’autre part. Aux soignants pour qu’ils prennent conscience des bienfaits de telles méthodes même si depuis une décennie les techniques non médicamenteuses sont de mieux en mieux acceptées par le cors médical. Aux malades, pour favoriser leur découverte de ces techniques et leur accès à des groupes de pratique.

Ces techniques psycho-corporelles ne se substituent pas aux traitements médicaux mais sont complémentaires et participent à l’amélioration de la vie des patients.