
57% des Français travaillent en open space mais seuls 7% d’entre eux apprécient cette organisation.
L’open space se présente sous la forme d’un plateau ouvert accueillant une vingtaine de personnes en même temps, il peut également concerner des bureaux accueillant 4 à 10 personnes. L’objectif premier de l’open space, outre un aspect financier indéniable pour les entreprises, est de favoriser les échanges entre collègues et le travail collectif. Cependant il n’est pas apprécié et mal vécu du point de vue du bien-être des salariés. En effet, l’open space est qualifié de bruyant, ce bruit a comme conséquence principale des difficultés de concentration ce qui engendre une fatigue importante. De plus, le manque d’intimité est très mal supporté par certaines personnes plus rassurées par de petits espaces qu’elles peuvent personnaliser pour mieux se les approprier.
Plusieurs études de l’Observatoire pour la qualité de vie au bureau[1] présentent les nuisances subies par les salariés dans les open space. Dans une étude de novembre 2015[2], il ressort que la qualité de vie au travail est un élément essentiel pour 41% des personnes interrogées avant même le niveau de rémunération (34%). Les éléments contribuant le plus à cette qualité de vie sont les relations avec les collègues (71%), l’espace dont le salarié dispose pour travailler (38%), l’absence de bruit (29%) et la qualité de l’aménagement de son bureau par le salarié (26%). Toujours selon cette étude, l’espace de travail a un impact fort sur :
- le bien-être pour 94% des personnes interrogées ;
- l’efficacité pour 92% ;
- la motivation pour 88% ;
- la santé physique pour 87% ;
- la qualité de la relation avec les collègues pour 81% ;
- et la qualité de la relation avec les managers pour 76%.
Les salariés de cette étude déclarent ressentir souvent un sentiment de gêne en lien avec des nuisances sonores dues à des personnes (57%) et en lien avec des problèmes d’attention liés au passage, à la circulation des personnes dans les espaces de travail (50%).
L’open space génère de nombreuses nuisances : des incivilités, du bruit, des passages intempestifs derrière les bureaux, des sonneries de téléphone incessantes, un manque d’intimité, une surveillance accrue de la direction. Ces éléments ont pour conséquences une diminution de 50% des performances intellectuelles, et de 37% de la qualité du travail ainsi qu’une augmentation du stress de 13%[3]. A ces conséquences s’ajoute un absentéisme pour maladie plus important que chez les salariés ayant un espace de travail individuel[4]. Ceci s’explique par un nombre plus important de germes dans les espaces accueillant plus de 6 personnes combiné au stress élevé vécu par les salariés en open space engendrant, sur le long terme, une baisse des défenses immunitaires.
Si vous n’avez pas le choix entre le bureau individuel et l’open space sachez qu’il existe des exercices de sophrologie qui peuvent vous permettre de mieux vivre cette contrainte[5]. Ces exercices peuvent être faits discrètement tout en étant assis à son bureau, ou lorsque vous êtes seul(e) avant l’arrivée de vos collègues ou en vous isolant quelques instants (aux toilettes par exemple)[6]. Si malgré tout vous ne supportez plus de travailler dans ces conditions, un accompagnement individualisé peut vous aider dans votre vécu professionnel en open space. La sophrologie vous permettra d’apprendre et de mettre en pratique des exercices personnalisés et efficaces pour vous. N’hésitez pas à solliciter un professionnel.
[1] Lancé en 2005, son objectif est d’inciter les dirigeants des entreprises à se servir de l’espace de travail comme levier de performance mais aussi comme source de bien-être pour leurs collaborateurs.
[2] Quelle vie au bureau en 2015 ?
[3] Etudes de Patrick Georges, neurochirurgien.
[4] Etude de juin 2014 de Scandinavian Journal of Work, Environment and Health (http://www.sjweh.fi)
[5] Comment survivre en open space de Catherine Aliotta, Santé Magazine