Muriel Carrère, Sophrologue certifiée RNCP

VAINCRE LE BLUES DU DIMANCHE SOIR

Connaissez-vous le blues du dimanche soir ? Probablement pour la moitié d’entre vous. En effet, 50% des Français expérimentent le blues du dimanche soir. Ce phénomène n’est pas typiquement français, il est présent chez nos voisins Européens dans les mêmes proportions, et peut aller de 30 % de la population touchée dans les pays nordiques à 70% aux Etats-Unis. Il touche les adultes mais également les enfants.

Alors qu’est-ce que le blues du dimanche soir ? Jean-Marc Ramos, sociologue, utilise la définition de Marie Desplechin, « c’est un malaise vespéral lié à une anticipation négative du lendemain ». Ce blues est lié à l’anticipation de la fin du week-end, caractérisé par un rythme moins contraignant et des activités plaisantes, et à la projection dans la semaine de travail qui s’annonce. En effet, certaines personnes pensent dès le dimanche après-midi aux tâches professionnelles qu’elles auront à faire durant la semaine, doublées des obligations personnelles et/ou familiales. Ce blues se caractérise par un sentiment de morosité, d’ennui, par de l’anxiété, et par un sommeil de mauvaise qualité dans la nuit du dimanche au lundi.

Comment lutter ? En organisant ses journées, il ne s’agit pas de s’imposer un rythme infernal durant le week-end mais de savoir planifier les tâches les moins « agréables » ou les plus contraignantes en début de week-end afin de se faire plaisir sur la fin. Faire les courses, les tâches ménagères, surveiller les devoirs des enfants sur la première demi-journée ou le premier jour du week-end permet d’être plus serein(e) ensuite. Garder un certain rythme durant le week-end permet également d’avoir l’impression de ne pas perdre sa/ses journées : lorsque vous êtes encore en pyjama à midi, que vous finissez de déjeuner à 15h et que vous vous sentez prêt à faire des activités à 18h, vous avez le sentiment d’avoir perdu votre journée et vous n’êtes pas forcément plus reposé(e) pour autant. Par contre, vous développez un sentiment négatif concernant le début de la semaine. Programmer une activité sympathique entre amis ou en famille (repas, sortie, jeux…) est stimulant et dynamisant. De plus, cela permet de créer une dynamique positive en programmant éventuellement une autre activité pour la semaine suivante ce qui va être motivant.

Si malgré cela, ce dimanche soir vous semble toujours insupportable et inacceptable alors la sophrologie peut vous aider. En vous amenant à vous centrer sur des émotions positives, en vous aidant à être plus dynamique ou en améliorant votre sommeil, la sophrologie vous aide à changer votre point de vue et à prendre du recul sur les ressentis négatifs liés à des situations insatisfaisantes. Alors en cette rentrée, optez pour le positif et faites-vous du bien.